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Rugby Afrique se développe ...

Rugby Afrique se développe avec Salem Attlalah

Salem Attalah en route pour l’Afrique – Des arbitres et des commissaires de matchs de qualité se sont rencontrés à Monastir et à Tananarive lors du Trophée Barthés U20. Salem Attalah, arbitre professionnel du TOP 14 (France) s’est joint au voyage pour coacher l’équipe des officiels en Tunisie. Alors que son aventure touche à sa fin dans le milieu professionnel français, elle ne fait que commencer avec l’Afrique. En effet, Rugby Afrique lance un programme de développement des arbitres africains. Salem s’occupera donc du Nord alors qu’Hendrik Greyvenstein (arbitre sud africain) s’occupera du Sud.

(Rugby Afrique) – Comment s’est passé ce tournoi en Tunisie ?
(Salem Attalah) Globalement, le tournoi s’est très bien passé. La fédération tunisienne a tout mis en œuvre pour  la bonne réussite de ce tournoi U20. Nous avons été mis dans des dispositions optimales pour pouvoir travailler convenablement.
D’un point de vue sportif, l’équipe des officiels a très bien rempli sa mission. Nous avions ciblé collégialement avec les arbitres, les critères de sécurité du joueur, de performance (Sportive et technique) et d’équité. Nous sortons de ce tournoi satisfait mais loin du compte. Nous devons être plus exigeants sur beaucoup de détails. Les arbitres présents ont très bien compris tout cela. Bien entendu, notre réussite dépend énormément des autres acteurs qui sont les entraineurs, joueurs et commissaires de matches. Je remercie ces acteurs de nous avoir aidés à être les plus performants possibles.
Nous allons travailler encore plus pour être un acteur qui va aussi aider le rugby africain à monter en puissance. Le rugby africain progresse vite mais il ne doit pas oublier un des éléments important qui est l’arbitre. Nous, le corps arbitral,  voulons accompagnés cette mutation…
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– D’après ton expérience personnelle et ce que tu as pu voir, qu’est ce qui est différent lorsque l’on arbitre des U20 ?
L’arbitrage des U20 demande une approche de haut niveau mais en même temps un peu plus éducative qu’avec des séniors. Les joueurs U20 sont les futurs joueurs des équipes nationales du continent africain, c’est pour cela que l’arbitrage doit être le plus proche de ce que ces futurs sélectionnés vont rencontrer plus tard. La sécurité du joueur est aussi très importante. J’ai échangé avec les quatre entraineurs des équipes nationales présents.  Un pur bonheur d’échanges et d’analyses. J’espère que chacun de nous à progresser sur son approche du jeu et de l’arbitrage.

– Tu étais en Tunisie en tant que coach des arbitres, quel était ton rôle ? Qu’as-tu pensé de leur niveau ?
J’étais présent comme coach du groupe d’arbitre. Dès le premier contact avec les officiels, j’ai défini avec eux nos objectifs et nos règles de vie. J’ai juste dit que durant ce tournoi, il n’y a pas quatre équipes mais plutôt cinq avec nous. Que nous devions travailler comme les équipes présentes, c’est-à-dire tous les jours et pas seulement le jour du match. Nous nous sommes naturellement mis au rythme des équipes de joueurs. Préparations de matches, analyses des rencontres passées et préparations des futures ont rythmé nos journées.
Un de mes objectifs était  d’identifier le niveau des arbitres et leurs capacités à progresser. Là aussi, ce fut un mélange d’éléments intéressants de réflexion pour la suite de mes actions . Vous savez l’arbitrage, on en parle quand ? Simplement quand il y a des problèmes de compréhension ou de performance de cet acteur.  Il faut arriver à changer l’approche de ce rôle afin que chacun des dirigeants, entraineurs et aussi joueurs comprennent que l’arbitre est comme eux et qu’il doit monter en compétence. Pour cela, il faut du travail, du temps et un peu de tolérance.
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– Qu’as-tu pu leur apporter ?
 Ils ont tout pour eux. Ils ont la jeunesse, la force et la volonté d’avancer.
Là où je peux les accompagner est peut-être sur la définition des termes Ambition, Performance et Plaisir. L’objectif n’est pas de faire des Salem Attalah bis, mais plutôt de les aider à se construire et que chacun d’eux atteigne son niveau maximum. Ils doivent apprendre à s’auto-évaluer pour être performant. Cette progression et montée en compétence profitera à tout l’arbitrage dans leurs nations respectives.
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– Est ce que tu connaissais déjà l’équipe des officiels de matchs ? Est ce que c’est plus simple d’avoir déjà travaillé avec certains ?
Je connaissais la plupart des arbitres. Quand on connait les gens, il est toujours plus facile de travailler avec eux en harmonie et confiance. Pour avancer avec vous, les gens ont besoins d’être rassuré et confiants.
J’ai trouvé des arbitres curieux et motivés. Ce fut un grand plaisir de travailler ces quelques jours avec eux. Nous aurions aimé rester plus longtemps ensemble pour travailler encore et encore… C’est un bon signe de motivation et d’ambition. Ces deux mots, ont été importants tout au long du stage dans le message que je leur ai transmis. Vous savez quand vous avez un groupe motivé, vous êtes boosté par une énergie sans faille et immense. Les entraineurs de joueurs savent de quoi je parle…
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– Tu commences un partenariat avec Rugby Afrique, peux-tu nous expliquer en quoi ça consiste ? Quel sera ton rôle sur le long terme ?
Ma carrière d’arbitre de divisons pros arrive à terme. Il me reste deux ou trois matches en France. Je me suis longtemps demandé comment je pouvais rendre au rugby ce qu’il m’a donné.
Tout d’abord j’aime l’Afrique et les africains. Lors de mes différentes interventions comme arbitre sur le sol africain, j’ai souvent entendu des messages négatifs sur mes collègues arbitres africains. A chaque fois, j’ai demandé : Est-ce la faute de ces arbitres et que fait-on pour les aider à progresser ?
Le président Aziz Bougja m’encourage et me pousse dans ce nouveau challenge. J’aimerai aider tout le rugby africain en agissant sur l’arbitrage. Le challenge est grand et passionnant. Ce travail pourra aller jusqu’à le perfectionnement des coaches nationaux et les superviseurs nationaux et internationaux.
Adama Bakhoum – Responsable de la Formation – est un éternel soutien et un accompagnateur. Je pense que nous avons la même vision de notre futur corps arbitral. Faire reconnaitre la force et les qualités de l’arbitrage africain au-delà de l’Afrique.
J’ai beaucoup d’idées et d’objectifs personnels. Mais on ne réussit jamais seul…
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Merci à tous les officiels du Trophée Barthés U20 :
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Groupe A
Charles Onencan, Gauthier Ouzoux, Andriamandimby Souleiman Ibrahim, Herimahefa Ando Niaina, Andrianantenaina Joany Paul, Raveloarison Isatry, Rakotonirainy Stéphane, Mamitsiory Tafitaniaina, Razafimamony Aina, Randriambolanoro Rado, Rakotozafy Nomenjanahary Aina, Razafitsalama Herilalaina
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Groupe B
Garchi Akram, Sylvain Emma Mané, Sassi Mahrez, Mrabet Chiheb, Slim Mohamed Ali, Kthiri Nizar, Bahroun Heykel, Saadeddine Nabil, Yaakoubi Atef, Charfi Montassar, Johnbosco Muamba
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